السبت، 10 أكتوبر 2009

Voter à 18 ans

Par Brahim OUESLATI (président de l’Association tunisienne d’aide à l’insertion des jeunes (Atij)


La décision du Président Zine El Abidine Ben Ali d’abaisser l’âge du vote à 18 ans, promulguée par une loi constitutionnelle, s’inscrit dans une approche globale et prospective qui consacre la place privilégiée accordée par le Chef de l’Etat à la jeunesse et qui élargit les horizons devant les jeunes Tunisiens leur permettant ainsi de s’investir dans la concrétisation du projet de société, démocratique, moderniste et solidaire.
Elle hisse alors la Tunisie dans le giron des pays démocratiques ayant adopté cette démarche. Ainsi, plus de 450.000 jeunes sont concernés par cette décision, ce qui constitue un potentiel électoral important qu’on ne saurait négliger.

Ces jeunes, comme par ailleurs le reste des électeurs, devraient se mobiliser, le dernier dimanche du mois d’octobre prochain, pour exercer leur droit de choisir leurs représentants dans la Chambre des Députés, mais aussi, et surtout, d’élire leur candidat à la plus haute fonction de l’Etat, le président de la République. Conçu à la fois comme un droit et un devoir, le vote n’est plus, aujourd’hui, une simple modalité démocratique, il est plutôt considéré comme le pilier même de la démocratie, car c’est le moyen le plus sûr pour les citoyens de s’exprimer dans les institutions démocratiques. C’est un acte de citoyenneté, de libre choix et de décision qui engage et le citoyen et la société.

Ainsi donc, les jeunes qui ont atteint l’âge de 18 ans ou qui atteindront cet âge avant le 25 octobre 2009 et qui auront reçu leur carte d’électeur entameront une nouvelle étape dans leur vie de citoyen pour devenir des acteurs à part entière dans la société. Elèves pour la plupart, ils ont certainement été initiés à la citoyenneté active, du moins pour un bon nombre d’entre eux. Et là, on doit rendre hommage à l’école tunisienne qui s’affirme de plus en plus comme un lieu d’apprentissage à la vie citoyenne. L’éducation étant, aujourd’hui, une démarche globale qui prépare les jeunes à l’avenir.
Mais le véritable travail de base est celui qui a été effectué par les partis politiques et les organisations de jeunesse. Ils n’ont pas chômé, durant les vacances d’été, pour se rapprocher davantage des jeunes, en proposant des programmes variés, allant des universités d’été aux loisirs, avec à l’arrivée une éducation à la citoyenneté . Il n’y a qu’à rappeler les efforts déployés par le RCD, qui a multiplié les initiatives envers les jeunes en incluant, par la volonté de son Président, plus d’une soixantaine de membres de moins de 30 ans au sein de son Comité central et qui confirme en incorporant plusieurs candidatures de jeunes dans ses listes pour les législatives du 25 octobre prochain.
Les débats qui ont été organisés, ça et là, à travers tout le pays et dans ses locaux avenue Mohamed V, les forums qui ont réuni des milliers de jeunes, ont permis de distiller plusieurs messages qui ont, certainement, été entendus par ces nouveaux jeunes citoyens qui feront leurs premières armes le 25 octobre prochain. Ces initiatives participent d’une politique clairvoyante et prospective qui fait qu’un parti qui ne fait pas de place aux jeunes n’a pas d’avenir.
Ce discours du parti de la majorité a été répercuté par les organisations de jeunesse qui font partie de l’Union tunisienne des organisations de jeunesse (Utoj). Multipliant les rencontres avec leurs jeunes adhérents, elles ont, surtout, insisté sur la participation massive des nouveaux électeurs aux prochaines élections présidentielle et législatives.

A son tour, le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Education physique a placé ses activités et ses programmes estivaux sous le signe de la citoyenneté active. Les quelque 200.000 jeunes bénéficiaires ont été bien briefés. Cette conjonction des efforts de toutes les parties concernées ne manquera pas de rejaillir sur l’ensemble de la jeunesse tunisienne. Et ce qui incite à davantage d’optimisme, c’est qu’il ressort de la dernière consultation de la jeunesse, «une jeunesse préparée à un avenir prometteur» que la grande majorité des jeunes considère le vote comme un devoir autant qu’un droit, surtout pour ce qui est de l’élection présidentielle qui demeure un devoir pour 62,9% et un droit pour 33,2%. Ces taux sont significatifs à plus d’un titre, car il s’agit de l’élection à la plus haute fonction de l’Etat. Ils reflètent le degré de conscience des jeunes et leur sens de responsabilité.

Vous avez 18 ans, vous devenez responsable de vos actes civiques et politiques, vous avez d’autres droits, mais aussi d’autres devoirs. Vous avez des défis à relever, relevez-les avec Ben Ali.
Voilà, à mon sens, le message clé à transmettre aux jeunes pour le 25 octobre prochain

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